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Enjeux des réserves à l’horizon 2007 – 2013 

                 

La définition de ces enjeux servant de support aux propositions de gestion, l’on distinguera les enjeux liés à la biodiversité ( espèces, aux groupes d’espèces, aux milieux) et  aux usages, sachant que cette compartimentation est arbitraire, plusieurs enjeux pouvant se superposer.

Parmi ces enjeux, il est nécessaire d’identifier celui lié au comblement du marais, tous les travaux effectués dans les réserves se doivent d’avoir pour but de réduire ce comblement et donc de valoriser, autant faire se peut, les produits : soit en lagunage pour la Florentaise, soit en les sortant directement pour une production énergétique (certains secteurs bas reconnus de faible intérêt biologiques pouvant être réservés à ces types d’expérimentation). 

 Afin de ne rien laisser à l’écart des enjeux, nous évoquerons aussi des espèces non directement liées aux réserves mais indissociables de la faune brièronne.

Le sigle( n) correspond à une espèce prioritaire au titre de Natura 2000.

Le sigle (pn) correspond à une espèce identifiée comme patrimoine naturel de la Brière.

  Enjeux liés aux espèces            

   ANIMALES 

                                                   Ces enjeux concerneront des espèces présentes en Brière ( dans ou hors réserves )  patrimoniales ( naturellement et culturellement) et ; celles citées dans le cadre de Natura 2000.    

 Mammifères : 

                                                                Loutre d’Europe (n) : les mesures à prendre sont liées à la principale cause de mortalité (collisions routières) et donc ne concernent donc pas les réserves. Cependant, la présence régulière de quelques individus à l’intérieur des périmètres nécessite une meilleure connaissance de leur statut (passage – territoire de reproduction ou secteur d’alimentation) sur les sites.

                                                               Campagnol amphibie (pn) : le statut défavorable de l’espèce au niveau national (classé en déclin), place les réserves au premier plan pour mieux connaître la population briéronne. 

    Oiseaux :

                                                     Spatule blanche (n) : les réserves ont abrité la plus grande colonie de France (75 cp) en 2004. Observée nicheuse dans la réserve du Sud depuis 1992, la spatule ne s’est pas reproduite de façon formelle en2006 malgré la présence régulière de 50 adultes, puis de 104 oiseaux (jeunes et adultes confondus).Le suivi de cette espèce  est fondamental, et vu l’importance des colonies briéronnes, la nidification et le non dérangement doivent y être assurés

                                                                 Guifette noire(n) : autre espèce à forte valeur patrimoniale (75% des effectifs nicheurs français), cette petite sterne d’eau douce ne niche pas dans les secteurs prairiaux des réserves avec, cependant deux exceptions (en 199. dans la réserve du Sud et en 2006 la présence de 40 oiseaux alarmant en compagnie de mouettes rieuses nicheuses). L’espèce fréquente en dehors de ces 2 cas les sites comme zones d’alimentation. La gestion des réserves doit donc prendre en compte l ‘espèce et permettre d’améliorer son statut qui demeure fragile dans les marais briérons (faible reproduction – prédation – dérangement) 

                                                             Butor étoilé (n) : reconnu en déclin en France, ce héron discret (si ce n’est son chant) est familier des briérons qui le dénomment « buho ». La population nicheuse mal connue serait composée de 45 mâles chanteurs, et serait ainsi la seconde population française après la Camargue (au sens large). Le rôle des réserves est important pour l’espèce au printemps mais aussi en hivernage. En s’appuyant sur les connaissances acquises par le programme français et les données acquises sur le terrain, en intégrant le prochain plan national de restauration de l’espèce, il est nécessaire d’intégrer cette espèces dans la gestion des roselières des réserves du sud mais aussi surtout du nord.

                                                              Barge à queue noire (pn) : espèce nicheuse emblématique des espaces prairiaux humides du sud et de l’est de la dépression briéronne, la barge est régulièrement observée en périodes pré et post nuptiale, notamment dans la réserve du sud. Ce site constitue la limite nord de son aire de reproduction dans le marais indivis et doit, par conséquent tenir compte de cette espèce dans sa gestion afin de conforter la population nicheuse locale ainsi que les stationnements parfois conséquents (supérieuses à 200 ind selon les années).

                                                              Bécassine des marais (pn) : Si la bécassine des marais est surtout suivie lors de ses passages ou en période hivernale voir (enjeu chasse), la reproduction de cet oiseau reste un enjeu majeur car mal connue et anecdotique malgré un milieu à priori favorable. Les réserves constituent un maillon incontournable de l’espèce tout au long de l’année, avec des  enjeux différents selon les sites : en hiver pour la réserve du Sud et au printemps pour la réserve du nord.  

                                                            Marouette ponctuée (pn): avec des fréquentations très variables selon les années et une tendance à la diminution, la marouette ponctué et sa cousine la marouette de Baillon (plus difficile d’observation encore – les niveaux d’eau estivaux, bas de ces dernières années permettent des identifications certaines) sont des espèces pour lesquelles, les marais briérons constituent des milieux encore favorable et occupés. Le manque de connaissances placent les réserves de Brière comme des secteurs d’étude préférentiels afin de mieux connaître le statut de ces deux oiseaux et d’identifier les sites de reproduction les plus favorables.  

                                                             Mésange à moustaches (pn) : apparue dans les années 1950, ce petit passereau typique de la roselière connaît depuis une régression très sensible depuis plus d’une dizaine d’années. Une petite population semble se maintenir dans les roselière de la réserve du sud. Dans le cadre des objectifs de gestion il apparaît important d’assurer le suivi de cette espèce  et de caractériser ses milieux : de reproduction (roselière) et d’alimentation (vasière de bord de piarde)

                                                               Busard des roseaux (pn) : à priori le seul rapace nicheur de la roselière du marais indivis, le busard des roseaux est aussi bien représenté en période hivernale. Les effectifs placent ce marais parmi les plus occupés de France. Le rôle des réserves est donc primordial pour le maintien de cette espèce. Là encore il convient d’avoir une meilleure connaissance de son habitat de prédilection qui n’est peut être pas la roselière sensus stricto.   

 

  Reptiles et Batraciens : 

       

                                                     Couleuvre à collier : apparemment en forte diminution dans différents secteurs du marais, cette couleuvre, même si elle reste peu présente dans les réserves demeure une espèce à suivre afin de mieux comprendre les raisons d’une telle évolution de population (manque de nourriture, compétition, prédation…) 

                                                      Grenouille verte :  la raréfaction sinon la quasi disparition de ce batracien encore très commun dans les années 1980 dans le marais indivis impose la nécessité de mettre en œuvre toute mesure permettant son maintien tout en étudiant les facteurs responsable de son déclin –même si certains sont connus :écrevisse de Louisiane, gestion de l’eau …)- Les réserves se doivent de jouer un rôle actif dans la perspective d’une possible reconquête .

                                                      Triton crêté :cette espèce est mentionnée car identifiée prioritaire au titre de Natura 2000 et donc un effort de recherche sur les sites pourrait la découvrir dans certaines rendes. Cependant, plus localisée dans les mares de bocage, elle ne devrait pas faire l’objet de modalité de gestion particulière, mais cette vigilance de suivi pourrait permettre de compléter les connaissances sur les autres Urodèles du marais. 

 

   Poissons :

 

Si, la faune halieutique sera plutôt abordée au titre des groupes d’espèces, il apparaît primordial que la gestion des 2 réserves tienne compte de la protection et du bon développement des effectifs de deux poissons qui ont fait la réputation du marais et dont la pêche a engendré le plus de traditions et particularismes. 

                                             Anguille : l’enjeu est double, concernant les réserves, il s’agit :    

de préserver au mieux la ressource et donc favoriser l’ouverture des zones en eau hivernales, développer les superficies en eau permanente

de créer des secteurs de « quiétude » non négligeables au vu de la superficie des réserves à fin de dresser un bilan positif de la gestion de l’espèce lors de son cycle de vie marécageux.

                                           Brochet : connue pour être une des plus grande frayère à brochet de l’ouest de la France, la Brière et les marais du Brivet voient cette ressource piscicole s’amenuiser de manière alarmante. Le rôle des réserves à propos de cette espèce doit être prépondérant afin de permettre à court terme une  remontée démographique, l’accent étant pour cette espèce de mettre en œuvre une meilleure stratégie de reproduction (ouverture des zones en eau hivernales, multiplication des connexions avec les canaux).

 

 Invertébrés :

 

Aucune étude concernant les invertébrés aquatiques ou non n’a été réalisée sur les sites des réserves. Il apparaît pourtant qu’une connaissance, toute limitée soit elle, des peuplements permettrait de mieux comprendre certains dérèglements des populations des animales supérieures et de mieux apprécier l’apport des réserves dans le cadre de la biodiversité globale de marais briérons. L’objectif étant à moyen terme de situer les réserves par rapport aux autres sites étudiés dans les marais sur des groupes d’espèces phares (araignées – coléoptères – odonates …).

                                                                                                                                       

  Espèces invasives : 

L’enjeu de la gestion des réserves doit tenir compte de l’impact de ces espèces et permettre leur régulation sinon leur éradication – voir enjeu usages du marais – parmi les espèces animales citons le Ragondin, l’Ecrevisse rouge de Louisiane, le Rat musqué,…

 

 VEGETALES :

                                            

Les seuls suivis scientifiques concernant les espèces végétales concernant les études liées aux premières expérimentation de pâturage sur la réserve du sud

quantifiant et qualifiant l’évolution de la végétation sur les trois années d’expérimentation (voir études et bibliographie). L’enjeu de la gestion des réserves en ce qui concerne les espèces végétales sont de mieux connaître la répartition au sein de ces sites des espèces inventoriées au titre de Natura 2000 dans le cas où celles ci y apparaîtraient. Il s’agit de la Thorelle et du Fluteau nageant.

Pour les autres espèces elles seront abordées dans le cadre des enjeux concernant les groupements d’espèces et habitats prioritaires.

 

Espèces invasives  Là aussi, ces espèces doivent être prises en compte dans la gestion des réserves comme dans le cas des espèces animales pouvoir être soumises à régulation. C’est le cas de la Jussie (présente dans la réserve du nord), du Baccharis, de la Myriophylle du Brésil, en autre. 

                                          

Enjeux liés aux groupes d’espèces

 

                                               Animales :

                                              

Ces enjeux sont en étroite relation avec des enjeux d’usages, ils concernent deux groupes d ‘espèces soit chassées soit pêchées. Ils sont en adéquation avec les premières préoccupation des gestionnaires à l’origine des réserves dont la finalité première étaient de constituer des réserves de chasse et de pêche.

                                                     Espèces animales chassées :

 ce groupe se compose essentiellement d’oiseaux, avec des espèces appartenant aux : 

                                        +  Anatidés : sarcelles d’hiver et d’été, canards colvert, pilet, souchet, siffleur, chipeau, fuligule milouin et morillon pour les principaux.

                                        + Rallidés : foulque macroule et râle d’eau

                                        +Limicoles : Vanneau huppé et bécassine des marais pour l’essentiel.

Pour ces espèces l’enjeu est de favoriser leurs stationnements hivernaux et d’assurer leur quiétude. Pour cela, il faut, à l’idéal, assurer pour ces oiseaux la totalité de leur rythme journalier en dehors de tout secteur de pression de chasse, et donc leur permettre de pouvoir disposer de zones de gagnage et de remise suffisamment vastes et fournies en nourriture en toute tranquillité. Selon les espèces présentes actuellement et leur répartition sur les sites  (voir comptages et bibliographie), les enjeux diffèrent sensiblement selon les réserves , les typologies de leurs milieux et leur environnement proche (réserve du sud , prairies et estuaire Loire – réserve du nord, grande roselière, estuaire Vilaine et Mès plus éloignés).

Concernant les canards et oies (secondaires), les suivis dans « l’espace réserve » des espèces lors des comptages indiquent que les chipeau et colvert stationnent le plus souvent sur des secteurs différents des sarcelle et souchet. L’espace d’hivernage le plus équilibré (intégrant remise et gagnage) devrait rassembler une zone prairiale importante centrale (sup à 100ha) encadrée par deux secteurs où grands plan d’eau et petits plans intégré dans une roselière alternent. Cette situation  se retrouve en partie dans la réserve du sud . Dans cette réserve, d’ailleurs le suivi de la composition des peuplements hivernaux indique que celle ci s’approche d’un peuplement optimal. L’absence d’une grande zone prairiale au nord peut, en partie, expliquer le déséquilibre du peuplement hivernal (avec toutefois une amélioration sensible depuis les travaux réalisés en 2001).

Ces résultats doivent être nuancés par d’autres facteurs pouvant intervenir et notamment le niveau de l’eau en période automnale (attractivité pour les migrateurs) et hivernale (fidélisation des oiseaux). Ceci est encore plus vrai en ce qui concerne les limicoles comme la Bécassine des marais et le Vanneau huppé, espèces pour lesquelles la réserve du nord semble plus attractive (en rapport de surface) tout en tenant compte du fait que les comptages concernant la première restent partiels.

Les données relatives aux rallidés sont plus anecdotiques excepté pour la Foulque. Cette espèce très présente en période pré-nuptiale ne fréquente pas ou peu les réserves en période hivernale alors qu’elle est implanté à proximité dans nombre de plans d’eau et même la Réserve P.Constant tout au long de l’hiver.

                                                                Espèces animales pêchées :

 (en caractère gras, les espèces plus particulièrement recherchées) : ce groupe d’espèces rassemble essentiellement des poissons excepté une écrevisse introduite : l’écrevisse rouge de Louisiane.

                             Espèces autochtones : ablette, chevaine, gardon, rotengle brèmes, vandoise, carpe, tanche, perche, brochet

                             Espèces introduites : poisson-chat, perche arc en ciel, sandre, black-bass, gambusie, carassin, amour blanc, preudorasbora

                             Espèces eury-halines : flet, épinoche, anguille 

L’étude sur le peuplement piscicole briéron et son fonctionnement qui s’achèvera début 2007 a permis à ses auteurs de tirer des conclusions applicables d’hors et déjà à la gestion des réserves en faveur de la faune piscicole.

Partant du constat, après étude que les réserves n’ont pas actuellement (contrairement à l’avifaune gibier) un intérêt important pour la gestion de la ressource piscicole étant^constituées de milieux peu favorables aux espèces autochtones, les préconisations ci-après, visent à inverser ce constat. Comme pour le reste du marais, le peuplement des réserves est dominé par le poisson-chat dont la population est conforté par plusieurs facteurs liés à la topographie des berges de plans d’eau, par le développement de la roselière. Par ailleurs, la situation de nombreuses espèces telles que le brochet, la tanche, la perche est qualifiée de critique, avec cependant un « effet réserve » pour l’anguille vu la plus grande importance de gros individus et d’individus matures.

Dans le cas de la meilleure gestion piscicole des réserves, il est préconisé la prise en compte de quatre axes prioritaires : 

                                1) Favoriser l’accès aux sites de reproduction existants sur prairies, par enlèvement total ou partiel des bourrelets rivulaires de curage (le dimensionnement de ces percements doit être suffisant pour éviter tout colmatage et respecter l’écoulement naturel des eaux 

                               2) Restauration de frayères, c’est à dire de zones de prairies préférentiellement et correctement connectées aux plans d’eau ou canaux en eau de manière permanente, ces frayères doivent être, au mieux, parallèles  à la ligne de rive et d’une largeur minimale de 50m.

3)       Restauration du réseau hydrographique afin d’éviter le confinement de certains plans d’eau propice au développement de la faune piscicole allochtone et adoucissement de la pente des berges (dans le même intérêt).

                              4) Suivi régulier de l’évolution du peuplement piscicole dans le soucis que les réserves doivent être un terrain d’expérimentation pour une meilleure gestion globale du marais indivis.   

 

                                                Végétales :

                                          

Ces enjeux sont étroitement liés aux travaux d’aménagement d’une part – création de plans d’eau, étrépage, broyage et tassement – mais aussi aux usages agricoles au sens large : pâturage, coupe du roseau. Ils sont à décliner par rapport aux habitats prioritaires existant ou potentiels (herbiers eutrophes) mais aussi par rapport aux principaux groupements végétaux des réserves mais là en terme d’habitat d’espèces.

                                                                                                                                                                                                                         Habitats prioritaires 

Seul a été répertorié dans les réserves l’habitat 3150.4 végétation des canaux et fossés eutrophes des marais naturels. Cet habitat largement perturbé par l’ Ecrevisse de Louisiane doit être pris en compte dans les enjeux à venir, d’autant plus qu’il est considéré comme étant un habitat indispensable pour nombre d’invertébrés aquatiques et poissons phytophages. Parmi les autres habitats recensé dans le pSIC , l’habitat répertorié 3110 gazon amphibie des eaux oligotrophes doit aussi être considéré comme potentiellement présent ; son apparition pouvant être la conséquence d’opération de réouverture du milieu par la mise en pâturage, plus particulièrement au vu de la structure du sol, dans la réserve du nord.

                                                       Groupements végétaux:

                         La roselière : elle occupe une partie non négligeable de la  superficie des réserves, elle abrite potentiellement plusieurs espèces déjà listées dans les enjeux et, par conséquent doit être maintenue sur les deux sites dans des proportions suffisantes pour conserver ses atouts naturalistes. Une cartographie mettant en évidence son hétérogénéité permettrait de localiser les zones les plus intéressantes et d’y adapter des modalités de gestion appropriées – maintien en l’état – ouverture par  broyage, tassement ou pâturage - entretien par fauche, coupe…

La localisation des réserves au sein du marais indivis permet déjà d’orienter les types de gestion vers un maintien conséquent de ce type de milieu dans la réserve du nord, et une ouverture (voir prairie) au sud tenant compte des secteurs les plus hétérogènes buttés ou non.

                         La saulaie :Outre son hétérogénéité et, par endroits, sa sénescence, la roselière est, souvent parsemée de saules dont la présence permet l’installation d’espèces arboricoles « parfois encombrantes »  mais aussi de prédateurs (pie, corneille ) les utilisant comme poste de guet.          

                                    La caricaie : si ce type de groupement peut être considéré comme un facteur aggravant de la fermeture du milieu, il est aussi utilisé par certains espèces patrimoniales et doit donc être maintenu par place tout en contrôlant son évolution – broyage rotatif… 

                        Les milieux prairiaux : de consacrer un part importante de la gestion des réserves à leur réhabilitation . en constante régression depuis plusieurs dizaines d’années, ils font l’objet de programmes de reconquête (voir enjeux usages). Schématiquement, il faut différencier trois types de milieux prairiaux sur le marais indivis : les prairies au sud et à l’est dénommées plats, sont d’anciennes zones       sub-halophiles, les secteurs ouverts à l’ouest et au nord sont occupés en majorité par l’habitat prioritaire déjà mentionné –gazon amphibie – ils constituent les prairies tourbeuses et, enfin, les buttes autrefois exploitées et dont il ne reste que quelques ensembles encore remarquables par leur attractivité faunistique. Ces trois types de milieux sont présents dans les réserves au moins potentiellement. Au vu de leur fort enjeu biologique, il apparaît primordial

                          La végétation des plans d’eau et canaux : presque absente actuellement sur les sites des réserves, elle est d’autant plus sous représentée que les réserves représentent14% de la superficie du marais indivis mais seulement 2,4% des surfaces en eau libre (JP Damien). Ce milieu étant le fondement même de la vie dans un marécage, il ne peut être mis à l’écart dans les principaux objectifs de gestion.

    Enjeux liés aux usages  

      L’un des articles constitutifs des réserves de Brière ( voir règlement) stipule que nul n’a le droit de pénétrer dans les réserves sans l’accord du président de la commission et, s’il n’est accompagné d’un garde. Ce règlement a été assoupli depuis, notamment, en ce qui concerne, les éleveurs menant leurs animaux en pâture, à fin de surveillance, soins, montée ou descente des troupeaux. Cet article, très restrictif et propre à la Brière pose la question des limitations ou non d’usages dans les réserves .

                                  Droit de chasse :

                                  

La restriction de ce droit est à l’origine de la création des réserves (Sud en 73 et Nord en 89 – voir historique-). Lors de la mise en place du label réserve naturelle volontaire, une précision a été apporté concernant les limites de ce droit.

 Un consensus s’était dégagé pour tolérer les bosses en chaland en bord de canal considérant la berge comme limite des réserves, les canaux en périphérie étant comme le reste du territoire indivis libre d’accès. Le droit de poursuite du gibier tombé à l’intérieur étant limité aux personnes sans arme non accompagnées d’un chien. Le tir du gibier devant se faire dos à la réserve.

Les actions de limitation-régulation d’espèces à l’intérieur des réserves restent possible et sont effectuées par la garderie (y compris les gardes bénévoles, à la demande de la commission syndicale). Directement liées au problème des espèces invasives, il apparaît primordial que la décision de ce type d’action reste du ressort de la commission, seul organisme à réagir rapidement (décision en assemblée générale ou en groupe de travail).

 

                                        Droit de pêche :

                                      

La restriction de ce droit a suivi rapidement le précédent, les réserves étant reconnues comme réserves de chasse et de pêche de la commission syndicale dès leur création (voir historque). 

Si, les connexions préconisées dans le rapport de l’université de Rennes 1, sont inscrites dans les plans de gestion, il sera opportun de statuer, comme pour la chasse, des limites du droit de pêche en limite de rive avec les canaux de ceinture (au niveau des zones de percement des bourrelets rivulaires).

Comme déjà évoqué pour le droit de chasse, ces réserves ne peuvent être pleinement efficaces que si leur règlement prévoit la possibilité de régulation. La gestion se doit d’intégrer une certaine régulation d‘espèces jugées non souhaitables ou envahissantes, comme d’ailleurs, la possibilité d’utiliser une partie du stock de poissons présents (en fonction des suivis réalisés) dans le cadre de ré-empoissonnement dans d’autres secteurs du marais indivis.

 

                                      Droit de pacage :

                                   

Actuellement, ce droit ne fait l’objet d’aucune restriction, et au vu de nombre d’enjeux il apparaît souhaitable de le développer même si, selon les réserves et les enjeux, certains secteurs doivent être préservés en fonction de leur intérêt faunistique (butor, busard, spatule…), pour d’autres usages, et/ou utilisations tels que la coupe du roseau (voir çi-après) ou des expérimentations de valorisation énergétique (méthanisation – incinération …)

. Dans les réserves, des mesures agri-environnementales ont par ailleurs été mises en place afin de pérenniser l’activité d’élevage, avec des résultats différents eu égard aux superficies contractualisées.

 Dans la réserve du Nord :

 la charge UGB actuelle ne suffit pas à remplir les objectifs de maintien d’ une surface prairiale suffisante pour le stationnement hivernal des espèces gibier  et le bon équilibre du peuplement piscicole. Dans cet axe de gestion, il apparaît important d’encourager l’augmentation du troupeau en estive, plus particulièrement par l’ouverture du milieu, sur les buttes et charreaux ainsi qu’à proximité des plans d’eau. 

Dans la réserve du Sud :

 si, le chargement en UGB est nettement plus conséquent (toute proportion gardé, en regard des superficies), la situation du site à proximité des prairies du sud, les enjeux en terme d’espèces (guifettes, limicoles), et de groupes d’espèces ( peuplement piscicole) font que le processus d’ouverture du milieu doit être continué, et conforté notamment dans les parties Sud et Ouest du site, à l’exception, si possible, des secteurs de roselières encore homogènes. Un continuum de milieux ouverts englobant une moitié Sud de la réserve conforterait les objectifs de maintien de la biodiversité, tout  en s’appuyant sur des espaces plus fermés au Nord du site. La préservation d’un l’inter-face prairie-roselière important restant le garant d’un peuplement nicheur riche et diversifié.

 

                                        Droit de coupe de roseaux :

                                      

Non identifié dans les règlements intérieurs existants, ce droit devrait pouvoir s’exercer à l’intérieur des réserves car il contribue à la pérennité de la roselière et permettrait de mieux cerner l’intérêt d’une telle activité quand au maintien de certaines populations d’oiseaux emblématiques des marais briérons (Busard des roseaux, Butor étoilé,…). Certains secteurs de la réserve du Sud étaient d’ailleurs utilisés jusque dans les années 80. Cet usage s’inscrit de plus dans la problématique Natura 2000 ; il est un élément de gestion tout à fait adapté au territoire. Voir en annexe la cartographie des zones de roselière autrefois utilisées pour la coupe.

 

                                    Droit d’accès libre : 

                                  

Rappelons que ce droit est fondamental du statut des briérons est ne peut être limité que s’il est librement consenti.      

 Cette interdiction de droit d’aller et venir librement dans les réserves a été librement accepté. Le règlement actuel stipule que personne ne peut pénétrer dans les réserves sans autorisation du président et sans être accompagné par un garde (exception faite des services de sécurité civile et des éleveurs dans le cadre de leur activité professionnelle..

Cette disposition place le règlement des réserves de Brière parmi les plus restrictifs des règlements de réserves en Pays de la Loire.    

 

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Dernière modification : 13 février 2007.