Volume d'eau
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LE MARAIS INDIVIS DE GRANDE BRIERE MOTTIERE
I – PRESENTATION GENERALELa zone humide Brière - Brivet s’étend sur une superficie d’environ 20 000 ha, répartie en deux secteurs géographiques distincts, délimités par la partie avale du Brivet à partir de Rozé - lieu-dit de la commune de Saint Malo de Guersac - jusqu’à l’écluse du Pont de Paille située sur la commune de Trignac - proche de l’estuaire de la Loire, puis par la limite naturelle constituée par la RD 50 allant de Saint Malo de Guersac jusqu’à la Chapelle des Marais. A l’est de cette limite, nous trouvons les marais privés de Donges, les marais privés de la Boulaie et les marais privés du Haut Brivet. Ces marais privés représentent une superficie d’environ 12 000 ha. Ils sont gérés et exploités par les propriétaires privés. Le réseau hydraulique constitué du Brivet et des canaux primaires et secondaires de ces marais privés sont gérés par le Syndicat Mixte d’Aménagement Hydraulique du Bassin du Brivet, issu de la dissolution du Syndicat des Marais de Donges et du Syndicat des Marais du Brivet en 1992. Le Syndicat Mixte de l’Aménagement Hydraulique du Bassin du Brivet gère exclusivement les réseaux et les ouvrages hydrauliques attenant au Brivet et aux canaux primaires et secondaires des marais. L’exploitation et la gestion des marais sont assurées par leurs propriétaires et sont du domaine privatif. A l’ouest de cette limite, nous trouvons le marais indivis de Grande Brière Mottière qui s’étend sur une superficie d’environ 7 000 ha. Ce marais est la propriété des habitants des vingt et une communes de Brière. Il est géré par la Commission Syndicale de Grande Brière Mottière, structure constituée de 21 Syndics, désignés au sein des conseils municipaux de chacune des communes de Brière. Le droit de jouissance a été comfirmé aux habitants des 21 communes de Brière par lettres patentes de François II duc de Bretagne le 8 Août 1461, et le droit de propriété institué par lettre patente par Louis XVI en 1784. La Commission Syndicale de Grande Brière Mottière a quant à elle été créée et reconnue par ordonnance royale du Roi Louis-Philippe le 3 Octobre 1838. La Commission Syndicale gère à la fois les usages qui sont exercés sur les 7 000 ha de marais indivis, le fonctionnement, l’entretien et la restauration des canaux principaux, secondaires et tertiaires, les ouvrages hydrauliques attenants, ainsi que les plans d’eau constituant le réseau hydraulique de ce marais. Le marais indivis reçoit les eaux de ruissellement des bassins versants des communes qui l’entourent. Le réseau hydraulique se déverse dans le Brivet à l’écluse du Pont de Paille, qui lui-même rejoint l’estuaire de Loire, distant d’environ 3 kilomètres à la porte-écluse de Méan. La limite ouest du marais indivis est ceinturée, en écharpe, par une bande de marais privés s’étendant sur une superficie d’environ 1 000 ha, sur les communes de Trignac – Saint André des Eaux – Saint Lyphard - Herbignac et la Chapelle des Marais. La gestion hydraulique de ces 1 000 ha de marais privés est tributaire et dépendante de celle du marais indivis ; tous les canaux des marais privés rejoignent ceux du marais indivis. Ces marais privés sont gérés par leurs propriétaires pour ce qui concernent les exploitations herbagères et indirectement par la Commission Syndicale de part la topographie des milieux pour ce qui concerne l’hydraulique. II – LES DONNES TECHNIQUESLes données techniques ci-après présentées ne concernent que le marais indivis, hormis les superficies des marais :
Superficie des marais :
- Zone humide de la Basse Loire : 20 000 ha Le Marais Indivis
A noter que l’amplitude des pleines mers de vives eaux s’étend de –0.10 CM à + 6.20 CM
Linéaires et superficie des canaux
Profondeur des canaux .niveau après restauration 0m00 côte Brière .niveau moyen général : +0m60 côte Brière Les copis .superficie : 94 ha .niveau moyen du sol non déterminé
Les piardes .superficie : 300 ha .niveau moyen du sol : 1m10 côte Brière
surface totale en eaux 622 ha
En résumé
- rapport surface en eau – surface marais 622 /8000= 8%
4 – Coupe transversale type
5 – Estimation des volumes d’eau pour un niveau d’eau 1m10 côte Brière, compte tenu d’un envasement moyen de 0m60 côte Brière. Les canaux - superficie canaux : 228 ha = 2 280 000 00m² - volume d’eau : 2 280 000 x 0m50 = 1 140 000m3 Les copies- superficie : 94 ha - volume d’eau : 940 000 x 0m50 = 470 000m² Les piardes- superficie : 300 ha - volume d’eau : 3 000 000 x 0m40 = 1 200 000m3
Total = 2 810 000m3 III LE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE
3.1 Alimentation en eau :Le marais indivis est alimenté en eau par les bassins versants des communes environnantes, à la fois par les eaux de ruissellement, mais aussi par les rejets des eaux usées des stations d’épuration de ces communes après traitement. Les principales communes assurant cette alimentation en eau sont, en partant du Nord Est : Missillac – La Chapelle des Marais – Herbignac – Saint Lyphard – Saint André des Eaux – Saint Nazaire – Trignac et aussi indirectement mais d’importance moins conséquente les communes de Sainte Reine de Bretagne et Crossac par le canal de la Boulaie et les canaux secondaires transversaux en liaison avec les canaux des marais indivis par le pont de Pendille et le pont du Lony.
3.2 Les entrées d’eau : Les entrées d’eau significative sur le marais indivis se font : - au nord par les Fossés Blancs, - à l’est par les Ponts de Pendille et du Lony et à Rozé par le Brivet - à l’ouest par les fossés, ruisseaux et canaux des communes d’Herbignac, Saint Lyphard, Saint André des Eaux - au sud par les fossés, ruisseaux et canaux des communes de Saint Nazaire et Trignac 3.3 Les sorties d’eau :Les sorties d’eau significatives peuvent se faire :- par l’écluse du Pont de Paille - par l’écluse de Rozé - par les ponts du Lony et de Pendille Les sorties d’eau se déversent : - dans le Brivet au Pont de Paille et à Rozé - dans les canaux secondaires des ponts de Pendille et du Lony vers le canal de la Boulaie puis le Brivet Il est à noter que les sorties d’eau ne peuvent se faire que si le niveau d’eau du Brivet le permet, c’est à dire qu’il soit inférieur à celui du marais indivis. Cette disposition peut être assurée par ouverture de la porte écluse de Méan, à chaque étale de basse mer, ou celles des canaux de la Taillée – Priory ou Lavau.
3.4 Comment isoler le marais indivis : Le marais indivis peut-être isolé en maintenant fermé - la porte écluse du Pont de Paille - les ventelles de Rozé : les panneaux sont aujourd’hui endommagés et non étanches. Il conviendrait qu’ils soient réparés ou remplacés pour permettre d’isoler le marais indivis - la fermeture par des batardeaux des ouvrages sur les canaux secondaires proches des ponts de Pendille et du Lony. Ces batardeaux seraient constitués de madrier de bois à empiler dans les embrasures des ouvrages Il est à noter que ces manœuvres auraient semble-t-il été réalisés de mémoire contemporaine, au cours des années 1976 et 1989.
CONCLUSIONLa régulation du fonctionnement hydraulique du marais indivis tant en ce qui concerne sa réalimentation en eau en période estivale que la faisabilité de son isolement pour contenir l’eau dans son territoire durant cette même période, nécessite des études de faisabilité et définition des méthodologies à mettre en œuvre ainsi que des incidences et conséquences sur la faune et la flore aquatique et terrestres pour pouvoir prendre la « décision de faire ». Ces études sont prévues être réaliser dans le cadre du contrat CREZH, les grandes approches à l’échelle de l’ensemble du marais du Brivet. Une première approche sera élaborée par les spécialistes du PNRB pour une prochaine présentation à la CSGBM. Cartographie : Plan schématique des travaux et vannages - hiver – printemps - été – automne
Missillac le 17 Avril 2007
Président de la Commission Syndicale de Grande Brière Mottière Bernard LELIEVRE |
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